Merci aux premières de corvée

Par Roger Audroin

Mai 2020

Infirmières, aide-soignantes, caissières, aides à domicile, agentes d’entretien, enseignantes, bénévoles pour confectionner des masques ou dans des associations d’aide aux plus démunis dans les villes et les cités ; toutes ces femmes occupant des métiers bien souvent sous-valorisés, voire méprisés et très souvent sous-payés ont été, et le sont toujours, les réelles premières de cordée durant la crise que traverse notre pays. A Sartrouville comme ailleurs.

Merci à toutes ces femmes qui ont été en première ligne et qui se sont mobilisées durant le confinement alors même qu’elles étaient surexposées au Covid-19 et que, bien souvent, leurs tâches au sein de leurs foyers ont augmenté. A Sartrouville comme ailleurs.

Ces femmes méritent mieux que des applaudissements quotidiens, ou de belles paroles de la part du gouvernement : elles méritent une réelle reconnaissance de leurs métiers, socialement et financièrement.

En France, les hommes touchent en moyenne un salaire supérieur de 22,8% à celui des femmes.

Le monde d’après-crise devra être celui de la reconnaissance sociale de ces métiers occupés majoritairement par des femmes et par, enfin, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. A Sartrouville comme ailleurs.

N’ayant pas été convié aux commémorations « républicaines » organisées par la municipalité les 26 avril et 8 mai, notre groupe s’est recueilli le dimanche 17 mai au monument aux morts afin d’honorer la mémoire de ceux, soldats et résistants, qui se sont battus contre la barbarie nazie, la déportation et pour que la France retrouve sa liberté.

N’oublions jamais : « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde », Bertold Brecht.