Par Isabelle Amaglio-Térisse

Décembre 2021
Voici ce que nous proposons à Sartrouville : reprendre la main sur les cantines, le contenu des assiettes etc. C’est pour cela que nous contestons depuis 8 ans le fait de continuer à « externaliser » (= privatiser) ces repas.
Alors qu’il existe des équipements municipaux performants (une cuisine centrale appartenant à la ville), la majorité municipale continue à confier la restauration à une entreprise privée. Nous nous y sommes toujours opposés, comme lors du conseil du 30 septembre dernier. Cela traduit l’absence de projet alimentaire global mais également l’absence d’intérêt suffisant pour rendre ces questions prioritaires. Nous le regrettons et proposons d’autres choix avec constance.
+ de 500 000 repas par an sur la ville servis dans les crèches, les écoles mais aussi à nos aînés. A chaque fois un moment important pour ceux qui attendent leurs assiettes. La cantine offre parfois le seul repas chaud et complet de la journée, et représente un poids financier important pour certaines familles (4,13 € par repas pour un 1er enfantà Sartrouville) faute du quotient familial que la majorité municipale refuse depuis des années (le repas est au même prix quels que soient les revenus de la famille).
Par ailleurs, les repas comptent un composant en moins depuis l’année dernière, et depuis la rentrée la réservation est obligatoire (repas payé si pas annulé au moins 7j avant, + 1€ si repas non réservé 7j avant etc.) sous prétexte de lutte contre le gaspillage. La réalité : plus facile pour le prestataire mais le prix ne baisse pas et la facture s’envole pour les parents (et qui assurent en prime, avec les écoles, une grande partie de la gestion administrative).
Une cantine en régie : ce ne devrait donc pas être un choix idéologique, surtout quand la ville possède déjà une grande cuisine centrale (et, a priori, le savoir-faire). Ce devrait être un vrai choix politique en faveur des habitants, notamment des plus fragiles, des plus petits, de nos aînés. La nourriture n’est pas anodine et cette volonté de relocaliser l’alimentation non plus. Elle peut infléchir le développement économique et paysager du territoire, motivation supplémentaire quand on est aux portes de la plaine maraîchère de Montesson.
De plus en plus de mairies reprennent le contrôle direct de leur cantine, c’est donc possible (et souhaitable !) à la fois pour maîtriser le contenu des assiettes, favoriser des produits locaux ou sans additifs non indispensables, éradiquer le plastique et limiter la facture.