Un logement pour tous, c’est possible dans notre ville mais 2 200 familles sont en attente

Par Danielle Chodat

Septembre 2020

Le logement est un droit fondamental mais il devient de plus en plus difficile d’acheter ou de louer à Sartrouville. En effet, les prix de l’immobilier grimpent, les logements sociaux se réduisent et les familles, les jeunes qui veulent prendre leur envol ont de moins en moins les moyens de rester dans notre ville. Des solutions existent pourtant !

Ainsi 2 200 familles sont demandeuses d’un logement social sur Sartrouville en cette rentrée scolaire : un appartement trop petit quand la famille s’agrandit ou trop grand quand les enfants partent. Mais c’est aussi la décohabitation pour les jeunes ou des mamans isolées avec leurs enfants. C’est sur cela que prospèrent des marchands de sommeil qui profitent de la détresse des gens pour louer des logements insalubres. Rappelons que le logement social s’adresse à des foyers dont les revenus sont inférieurs à 57 000pour un couple sans enfants ou 82 000€ avec deux enfants, par exemple et que le revenu moyen par foyer à Sartrouville s’élève à 29 000€.

Aujourd’hui, ce sont donc les plus fragiles mais aussi les classes moyennes qui n’arrivent pas à se loger avec une politique qui met à mal les outils pour loger les plus modestes tout en laissant le prix de l’immobilier de plus en en plus hors de portée. Cette politique creuse les inégalités dans notre ville car le logement est le premier poste de dépense des ménages. On a bien vu son impact sur la santé, la scolarisation des enfants (pas d’espace pour travailler) pendant le confinement.

Une grande partie du parc HLM de la ville aurait besoin d’une réhabilitation plutôt que d’une destruction. Les bailleurs laissent leur patrimoine se dégrader : ascenseurs en panne, fuites dans les appartements, pas de politique thermique… Donc, quand il y a prévision de démolition, les habitants demandent à partir et le bailleur peut afficher des taux de 95 % de gens satisfaits.

Il est encore prévu la démolition de plus de 600 logements sur la Résidence des Indes : des logements spacieux, bien agencés. Cela coûterait moins cher de les réhabiliter. La destruction n’est pas pour installer des espaces verts mais pour d’autres constructions en accession à la propriété ou en loyer libre alors que de plus en plus de copropriétés à Sartrouville sont obligées de demander des aides à la ville (à l’intercommunalité) et à l’Etat pour les charges qui s’accumulent et ne peuvent pas être payées par certains locataires.

Pour que la rentrée se fasse dans de bonnes conditions pour toutes et tous, nous demandons un vrai service de l’habitat et du logement à Sartrouville avec un guichet unique, des logements pour les personnes handicapés, pour les situations d’urgence, un service de certification d’habitabilité des locations, une meilleure association des habitants et une plus grande exigence et transparence en contrepartie du soutien de la ville aux bailleurs sociaux.