29 février 2024

Le Conseil a commencé par une motion de soutien au département des Yvelines proposée par le département lui-même pour que les communes interpellent l’Etat sur l’état du financement public des départements. Nous sommes tout à fait d’accord pour souligner le caractère néfaste de l’évolution des finances publiques et de leur structure, qui réduit à peau de chagrin l’autonomie fiscale des collectivités. C’est un sujet profondément politique et un sujet de dimension nationale à traiter nationalement donc… Toutes les demandes de motion antérieures présentées par des élus d’opposition ont été refusées par le Maire au motif constant que le conseil municipal serait là pour délibérer ou prendre acte, y compris nos demandes sur des sujets très locaux. 2 poids 2 mesures, d’autant que le Maire et son équipe ont suffisamment de relais dans ce département qui sont aux manettes nationalement !

Si l’on propose cette motion au vote, alors il faut avoir un vrai débat sur la politique budgétaire du département : sur la politique du tout-route, sur le pont d’Achères (200M€), sur la D154 à Verneuil, sur l’aide internationale avec la maison des Yvelines au Sénégal alors qu’il manque de l’argent pour les compétences sociales (PMI, réseau d’éducateurs spécialisés, crèches etc.) dans notre département qui connaît de grandes poches de pauvreté (dans notre ville même d’ailleurs). Nous n’avons donc pas voté cette motion.

Nous avons voté pour plusieurs délibérations ne posant pas de difficultés, voire permettant des améliorations pour les habitants : dispositions internes à la ville en matière de personnel, réseau de chauffage urbain. Nous avons également voté pour la délégation de service public pour l’exploitation des marchés Debussy/Gare car cela permetde mutualiser les investissements et le matériel entre plusieurs marchés, des temps de travail plus complets aux salariés. Contrairement à ce que le Maire sous-entend parfois, pas d’approche dogmatique pour nous…

Nous avons voté pour les évolutions des subventions annuelles aux coopératives scolaires et leurs nouveaux montants, les tarifs du salon des associations, des subventions à divers organismes et au Théâtre.

Nous nous sommes abstenus ou avons voté contre : la cession de terrains dans le cadre de l’énorme projet immobilier Jaurès-Berteaux, un contrat d’aménagement pour transformer le stade Lambert. Sur ce sujet, nous avons souligné que notre ville manque d’équipements sportifs et que nous souhaitions que cet ancien stade, abandonné, soit reconfiguré pour un usage sportif. Le Maire a tenté (en vain !) d’expliquer que ce stade n’avait jamais été un stade (!?!) pour justifier cette transformation définitive, c’est non pour nous.

Nous avons voté contre la délégation de service public pour la gestion de la crèche « pomme de reinette » car nous demandons que les crèches soient publiques, sans impératif de rentabilité, de frais de structure pour des holdings. Sur Sartrouville, comme ailleurs, les personnels des crèches publiques sont davantage formés et qualifiés, les taux d’occupation sont maîtrisés etc.

Nous avons voté pour la convention territoriale globale avec la CAF des Yvelines qui a permis un travail de diagnostic, approfondi à saluer, avec des éléments très précis en termes démographiques (y compris des projections), de répartition spatiale et, donc, d’inégalités sociales et territoriales sur notre ville, de tensions sur les crèches faute d’un nombre de places suffisant, d’un manque de logements d’urgence etc. Le plan associé contient des orientations que nous avons questionnées : en termes d’ambition (nous souhaitons plus de moyens), de suivi et parce que nous souhaitons que l’accent soit mis sur les familles plus vulnérables (notamment familles monoparentales), sur les structures permettant d’accueillir les habitants pour du répit ou une mise à l’abri urgente (notamment pour des violences intrafamiliales). Nous insistons également sur le sujet des crèches pour un accès facile à tous types de garde pour les habitants.

Nous souhaitons une politique plus volontariste sur ces sujets, c’est pourquoi nous avons insisté sur la nécessité que les bailleurs sociaux mettent à disposition des locaux pour associations et logements d’urgence lors des délibérations portant garantie par la ville à leurs emprunts.

Nos questions portaient sur :

  • AGS / CSF : quelle action de soutien de la mairie pour maintenir les activités de la CSF à Sartrouville, en particulier, la papothèque ? Nous avons insisté afin qu’une solution soit trouvée si la CSF était délogée, y compris en demandant l’intervention de la ville auprès des bailleurs sociaux. C’est un sujet essentiel pour ce quartier et au-delà
  • Panne de chauffage à Pagnol : nous avions alerté dès la commission du 27 février sur ce sujetet sommes ravis d’entendre le Maire indiquer que la situation ne doit plus se reproduire.