Il y a urgence pour le logement notamment social

Par Roger Audroin

Juin 2023

La France fait face à un déficit de logements, il y a 330000 personnes sans domicile et plus de 4 millions de mal-logés (dernier rapport de la Fondation Abbé-Pierre). Et la construction est en berne.

Le secteur HLM construit moins d’habitations alors que le nombre de demandeurs de logements sociaux (PLAI, PLUS, PLS) a atteint 2,3 millions fin 2022.

Le logement est le premier poste de dépenses des ménages, il atteint environ 40% du budget des plus pauvres.

Pourtant, pour faire face à cette situation, l’action du gouvernement a été catastrophique, en effet sa politique a été : diminution des aides à la construction, ponction du budget des bailleurs sociaux et diminution des aides personnelles au logement (APL).

Une des pistes avancées pour atténuer cette crise est l’encadrement des prix notamment des loyers, ainsi que la régulation des prix du foncier afin de limiter la spéculation, c’est ce que propose le Conseil national de la refondation qui a remis des rapports au ministre du Logement.

On pourrait aussi contraindre les propriétaires (bien souvent des filiales de banques et d’assurances) de milliers de bureaux vides à les transformer en logements.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tarde à apporter des réponses à cette grave situation, il y a pourtant extrême urgence.

Aussi, on pourrait être satisfait de voir à Sartrouville les nombreux chantiers de construction de logements ; cependant on est en droit de s’interroger sur la cohérence de la politique de l’urbanisme de la municipalité, il ne suffit pas de distribuer des permis de construire à tout va.

En effet des questions se posent quant à l’impact de ces nombreuses constructions : quel objectif  du nombre d’habitants visé par la municipalité ? Quel plan de circulation et de stationnement pour la ville et dans les quartiers impactés ? Quel plan de développement des espaces verts et des voies cyclables ? Quel politique pour aider au maintien et à l’extension des services publics, des commerces de proximité, de l’offre médicale, du nombre de places en crèche ?

Des questions que notre groupe ne manquera pas de poser lors des conseils municipaux.