Egalité entre les associations à Sartrouville ? Non !

Par Danielle Chodat

Juin 2025

La majorité municipale a fait voter un nombre important de subventions, en particulier pour les associations actives sur le Plateau lors du dernier conseil municipal dans une opacité que tous les élus d’opposition ont dénoncée.

Nous avons attiré l’attention des habitants sur ces pratiques regrettables et, dans cette tribune, nous soulignons la difficulté d’accès à un local (même modeste !) de certaines associations à travers l’exemple du Secours populaire, association bien connue à Sartrouville comme dans toute la France (et au-delà).

Le Secours Populaire fête ses 80 ans cette année. C’est une association française de solidarité à but non lucratif, qui intervient sur les plans matériel, médical, moral et juridique auprès des personnes victimes de l’injustice sociale, des calamités naturelles, de la misère, de la faim et des aléas de la vie, des catastrophes climatiques.

Sur la ville, plus de 450 donateurs Sartrouvillois aident, financièrement, à la solidarité et une vingtaine à l’organisation des actions.

Depuis 1996, des demandes d’un local sont faites régulièrement auprès de bailleurs (pour des loges de gardien libres par exemple) et auprès de la Maire. La réponse est toujours la même : « il n’y a rien » (pour vous). En effet, des locaux sont pourtant disponibles dans les Maisons de quartier, chez les bailleurs de la Ville.

Le Secours Populaire n’est pas qu’une association de « distribution alimentaire ». Sur la ville, les enfants bénéficient des sorties proposées, des colonies, des vacances en famille, du village Copains du Monde. Les familles participent à des séjours, les seniors ont la joie de partir en vacances et de profiter du réveillon du jour de l’an sur un bateau-mouche. A Sartrouville, un groupe Copains du Monde accueille des enfants de 8 à 16 ans qui ont envie de partager, de faire de la Solidarité. Cet été 4 petits Palestiniens, 4 enfants de Mayotte et une 20 de petits Yvelinois se retrouveront ainsi à la Base de Loisirs de Moisson pendant 10 jours.

Le Secours Populaire demande également de pouvoir organiser des braderies de vêtements neufs donc à pouvoir utiliser un local quelques journées dans l’année. Mais la réponse du Service de la Mairie est : « il faut remplir des papiers de vente au déballage » et ensuite voir avec la Préfecture. L’association n’est pas un commerçant, les fonds récupérés servent à la Solidarité pas pour enrichir « un commerçant ». Les autres villes aux alentours acceptent sans problème de mettre une salle à disposition.

Un local permettrait d’organiser des distributions alimentaires d’urgence, d’avoir un vestiaire, d’envoyer plus d’enfants en vacances. Cela permettrait également d’aider pour des démarches administratives etc. Les bénévoles de tous âges sont présents et ne demandent que de pouvoir s’organiser, de partager, d’aider, d’encadrer lors des sorties.

Est-ce que le Secours Populaire verra son rêve, modeste !, d’un local à Sartrouville se réaliser l’année de ses 80 ans ? Réponse dans quelques mois…