Par Danielle Chodat

Décembre 2025
Un abattement de 30 % sur la taxe foncière est accordée aux bailleurs situés en quartier prioritaire de la ville. Ces sommes sont allouées pour le renforcement de la présence du personnel, pour le sur-entretien, travaux d’amélioration du cadre de vie. La majorité municipale a fait voter cette exonération lors du conseil municipal d’octobre pour 5 bailleurs et 500 000€. Nous n’avons pas voté cette délibération considérant qu’un nombre important des dépenses mises en avant ne constituaient pas du sur-entretien etc. mais des dépenses normales mais également que le minimum n’était parfois pas assuré aux locataires (ascenseur en panne pendant des mois etc.) voire que ce qui était affiché ne se retrouvait pas sur le terrain (présence de gardiens logés).
Pour LOGIREP 162 404 euros
Cependant de nombreux locataires de la rue Gustave Flaubert subissent des nuisances par manque d’entretien du bailleur : appartements humides avec des moisissures par manque de VMC, ascenseurs en panne ou bien qui ne s’ouvrent pas à tous les étages, ménage fait au minimum car peu de produits d’entretien pour la personne qui en est chargée…
Pour 1001 VIES, 264 902 euros, le constat est le même :
Rue du Maréchal de Tassigny, ascenseur en panne pendant 9 mois, intervention suite à une pétition des locataires, et l’envoi d’un courrier au grand Directeur, à la mairie et au Préfet.
Remontée des canalisations dans l’appartement d’un couple de personnes âgées, seul le seuil de la cuisine a été changé alors que l’appartement a complétement était dévasté et intervention, constat, réparation, avec beaucoup de retard.
Même problème chez un jeune qui est obligé d’aller se doucher chez ses voisins.
Fuite dans une canalisation commune, depuis 3 ans la personne attend une intervention du bailleur. Elle vit dans l’humidité, avec un plastique au plafond pour éviter que l’eau coule dans l’appartement, elle souffre d’asthme.
Donc pourquoi cette réduction ne sert pas à l’amélioration de la vie des habitants ? Pourquoi l’utiliser pour des réparations qui sont comptabilisées dans les charges des locataires ?
Il faut revoir ce système et mieux vérifier son utilisation, avec une réelle concertation avec les habitants de ces résidences. Il faut davantage de vigilance et d’exigence.
Avec ces 500 000 €, on pourrait, par exemple, organiser un village d’été pendant 6 ans pour les jeunes et les familles, contribuer à envoyer 1 000 enfants par an en classe de découverte etc.